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Booba – La Fouine N’est Pas Trop En Sécurité A Miami / Rohff Est Obsédé Pas Ma Réussite (Info)

Photo-de-Paul-Mouginot
Vingt ans se sont écoulés depuis ses premières mixtapes. Le rappeur du 9.2 exilé à Miami évoque avec nous son style, ses clashs et sa nouvelle vie.
Paulette : Tu accordes beaucoup d’interviews à la presse féminine en général ?
Booba : (Amusé.) Ouais ouais les féminins, j’en ai déjà fait ! Je me rappelle plus les noms par contre.
Cliquez sur lire la suite pour accéder à l’interview complète…
Pourquoi avoir choisir de rééditer ton dernier album, Futur ?
Parce que j’avais pas mal de nouveaux morceaux, je suis assez productif en ce moment. Alors plutôt que de faire une mixtape, j’ai préféré rééditer le dernier album avec ces nouveaux titres.
L’album comportera neuf titres inédits. Que peux-tu nous dire sur ces morceaux ?
Bah c’est mieux d’écouter que d’en parler.
L’un d’eux s’intitule RTC pour “Riche Tristement Célèbre” : tu fais référence à quoi ?
En France, on parle de moi soit pour un fait divers, soit parce que je suis allé en prison, soit pour un clash. On ne parle jamais de mon son. C’est comme la banlieue au J.T., on en parle toujours plus pour son côté négatif que positif.
C’est fou la trajectoire de ton son depuis tes débuts avec Lunatic, la période Time Bomb, les mixtapes Autopsie etc. À quoi ça tient ?
Ah ouais, ça n’a rien à voir. Mon son s’adapte à ma vie. La musique change, le flow change. Moi je vis avec mon temps, c’est comme les voitures et les ordinateurs portables. C’est toujours un Mac mais le logiciel évolue. Mais je ne vais pas changer de discours comme certaines personnes. Si t’écoutes les premiers sons, je suis toujours le même.
Le titre Turfu est symptomatique de l’usage de l’auto-tune à outrance. Pourquoi ?
Moi je kiffe. Si l’instru me donne envie de chanter, je chante. Je ne réfléchis pas. L’auto-tune m’a permis d’élargir mes possibilités. Y a des sons sur lesquels on ne peut pas rapper, donc ça me permet de chanter des mélodies.
En 2003, la NRF te consacrait un article dans lequel l’auteur (Thomas A. Ravier) affirmait que tu étais le nouveau Céline. Aujourd’hui, ton écriture semble s’être formatée autour des mêmes thèmes : meufs, voitures, clashs, fric facile. Pourquoi ?
Parce que c’est la vie. Les meufs, les voitures, le fric. Les meufs, elles passent leur temps à parler de leurs mecs ! Bah pour les mecs c’est pareil. Ils aiment parler de meufs, ils se prennent en photo devant des Ferrari, ils parlent de fric. C’est pour ça que tu te lèves le matin, pour aller chercher la thune. Pour moi c’est logique.
On ne te sent pas très “famille” du hip hop français. Pourquoi t’es-tu installé à Miami ?
Parce qu’il fait beau, c’est cool, on mange bien. Mais je ne fuis personne, je ne fais pas ma vie en fonction du rap. C’est ma vie à moi. J’aurais pu emménager en Afrique du Sud, en Australie ou en Russie.
C’est quand même marrant cette histoire avec La Fouine. Tu déménages à Miami, et bim, le mec loue dans le même immeuble que toi…
Ouais quatre ans plus tard. J’avais entendu dire que le mec habitait à Miami et puis un pote à moi m’a dit qu’il était dans le même immeuble que moi. Un jour, je l’ai croisé par hasard.
Et donc ça s’est plutôt mal passé ?
Pour lui, ouais ! Moi je suis toujours là. Je sais qu’il a mis sa voiture en location, je ne sais pas où il est maintenant. De toute façon, il n’est pas trop en sécurité à Miami.
Sur l’album Ouest side, tu disais : “Si j’traîne en bas d’chez toi, j’fais chuter le prix de l’immobilier”. C’est le cas ici ?
(Rires.) Ouais les voisins étaient en panique. Y a eu plusieurs plaintes, surtout qu’on s’est battus à deux reprises avec La Fouine. J’ai failli me faire expulser. Sinon c’est calme. Mais j’habite plus là-bas.
Autre clash : celui avec Rohff. Pourquoi tant de haine entre vous ?
Je pense qu’il est obsédé par ma réussite, tout simplement. Il essaie à chaque fois de me dépasser, mais il n’y a arrive pas. C’est un peu comme Superman et Lex Luthor. J’ai survolé son dernier album, c’est vraiment très faible. À une époque, il avait son truc, mais il a tout perdu le jour où il a essayé de venir sur mon terrain. Il a voulu se la jouer cainri, s’habiller en Louis Vuitton de la casquette à la basket, il s’est fait refaire la dent. Attends, quitte pas, y a la brigade anti-cafards qui débarque. (Il reprend le téléphone.) Mais y a pas de cafards chez moi, ils sont juste là pour vérifier.
Y a-t-il tout de même des rappeurs français que tu admires ?
Franchement non. Y a pas un mec qui me donne envie d’acheter son album.
C’est quoi une meuf belle pour toi ?
Les mannequins, ce n’est pas mon truc. Pour moi, c’est plus le charme qui compte. Je peux sortir avec une fille qui n’est pas forcément une bimbo comme on dit, mais qui a quelque chose dans le visage…
Que penses-tu des rappeuses françaises comme Liza Monnet ou les jumelles Orties ?
Liza Monnet, c’est la meuf qui fait des trucs pornos là ? Si c’est ça je trouve ça vraiment grotesque, c’est beauf. Par contre, Orties je ne connais pas. Mais je ne pense que le rap aille très bien aux femmes. Pour réussir, elles doivent se comporter comme des mecs, regarde Nicki Minaj. Je ne vois pas trop une meuf rester féminine et raconter que son mec l’a trompée. Ça va faire chier tout le monde, quoi. Pour moi le rap, c’est un roman.
Quel est ton rapport au public ? Est-ce que tu penses d’abord à lui avant de faire un nouveau morceau ?
Je ne m’en fous pas, sans lui je n’existerais pas. Par contre, je ne fais pas de la musique pour lui. Et puis quand tu commences, tu n’as pas de public. Quand je faisais mes premiers morceaux, mon public, c’était mes potes. Je testais des trucs sur eux et s’ils aimaient un truc, je me disais O.K. c’est bon.
Quand Kanye West chante BLKKK SKKKN HEAD, ça ne te donne pas envie d’aller vers des choses, plus intimes, moins évidentes ?
Je ne sais pas. Je n’ai pas trop aimé son dernier album.
Tu compares souvent rap et boxe. Au fil du temps, ton physique s’est épaissi, on sent que tu fais beaucoup de muscu. Pour plaire aux filles ou pour impressionner les gars ?
Non, c’est parce que j’ai une nature sportive. La muscu, c’est beaucoup de souffrance. Ça demande beaucoup de détermination. Mais je ne fais pas compétition, je ne suis pas obsédé par ça.
Tes tattoos sont de plus en plus nombreux. Tu es accro ?
C’est un kiff. Y en a qui se teignent les cheveux en rouge, en vert. D’autres se baladent avec une souris sur l’épaule. Moi c’est les tatouages.
Finalement tu deviens une sorte de concept. Booba, c’est l’avatar d’Élie Yaffa ?
Non c’est esthétique ! Si tu sors dans la rue, des mecs comme moi, y en a partout. À Miami c’est courant. En France aussi, y a plein de mecs qui poussent, qui sont plus balèzes que moi.
Tu as aussi créé ta marque de fringues, Unkut. Ça rapporte bien comparé aux ventes de disques ?
Ça dépend des collections, ça se vaut. Moi mon travail, c’est plus la direction artistique.
Donc, contrairement à ton morceau, il n’y a pas que le “crime [qui] paie”?
Non. C’est le travail qui paie. Mais le crime ça paie bien aussi. Tous les chefs d’État sont des criminels, et nous on paie nos impôts.
Une dédicace aux lectrices ?
Je suis content d’élargir mon public féminin car on me traite souvent de misogyne. Ces gens comprennent rien à mon message donc je suis content que d’autres voient plus loin. Et puis comme ça, ça me fait une moitié mecs, une moitié meufs !
 

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