"C’est un rêve de gosse. Mais je ne me suis mis à la musique qu’à 17 ans. Avant je faisais du foot, j’essayais de percer dans le monde professionnel. Quand je me suis rendu compte que je n’y arriverais pas, j’ai travaillé pour m’accomplir ailleurs. Je veux réussir ma vie, et je suis certain qu’avec du talent et de la chance on y arrive toujours".
Comment étaient vos débuts ?
"J’étais encore au lycée Lino-Ventura d’Ozoir-la-Ferrière. Je livrais des pizzas pour gagner de l’argent. Dès que j’avais assez, je fonçais en studio pour enregistrer. J’utilisais la musique de tubes du moment car je n’avais pas les moyens de faire créer des sons originaux. Finalement, c’est ça qui a fait mon succès".
Le titre de votre premier tube "C’est la hass" signifie "C’est la galère"…
"Je l’ai appelé comme ça car j’y raconte mon quotidien à Roissy-en-Brie. Dans mon quartier, il n’y a rien à faire, on n’a pas d’activités, pas d’argent… Mon objectif, c’est d’en partir, d’avoir un pavillon. Mais toujours en Seine-et-Marne car c’est là que se trouvent tous mes proches".
Vous avez beaucoup utilisé Internet pour vous faire connaître ?
"Sans Internet et surtout Facebook, c’est impossible de devenir connu aujourd’hui. Mais quand on sait s’en servir, les choses vont très vite. Je n’ai jamais fait de concert, je n’ai pas distribué de tract. Au début, je n’avais qu’un petit réseau. Mes amis ont fait découvrir à leurs amis, qui ont fait découvrir à leurs amis… Tout repose là-dessus".
A quoi ressemble votre nouvel album ?
"Je m’inspire beaucoup du rap américain. Et cette fois, j’ai pu créer mes propres musiques ! On y trouve un duo avec Lea Castel, un autre avec Francisco et bien sûr celui avec La Fouine, une de mes idoles. J’y raconte ma vie, la galère, les filles… Je pense que les jeunes se retrouveront dans mes chansons parce que j’y parle de choses qui les préoccupent".
Le Parisien
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